Journal de l'Aurore aux Souvenirs

Publié le par Jovialovitch & Mélodie

petite-brochette.jpg      Je me souviens du jour où je l’ai rencontré… C’était l’un de ces jours où le vent du Nord s’abat sur les plaines argentées du souvenir… je m’approchai de lui telle Cléopâtre devant un domestique se noyant dans sa propre fange,  avec pour seul espoir que le prépuce turgescent de son infâme acolyte, et je lui lançait à la figure, comme l’enfant hégélien dans le torrent, un quolibet vocale comme il n’en arrive qu’un seul par décennie : « Qu’est-ce que tu fous là ? » Que voilà donc qu’il me répondait, bafouillant dans l’effarement, qu’il n’en savait rien ! Son existence, comme il le disait lui-même, se résumait au prépuce turgescent de son infâme acolyte….

     La bizarrerie de ces êtres me sautait au visage… Je sentais poindre dans le fin fond de mon abyme intérieur, un questionnement shakespearien : « Mais comment font-ils pour exister ? » L’extériorité putride de leur carcasse physiologique faisait preuve de particularités pour le moins perturbantes : surtout le prépuce turgescent de son infâme acolyte… Alors je décidai de réagir : la charité, c’est un de mes principes fondateur, putain de bordel de merde… la politesse aussi… Ainsi, je pleurai…comme une gonzesse… Ils ne m’ont pas consolé, ces deux rustres, ces ignobles cuistres, cette détestable engelure… pire, le petit blond, avec son prépuce turgescent, il se marrait bien ! Ma vengeance sera terriblement odieuse et vile. Le destin se jouera de leur aisance a brutaliser une âme saine et parfaitement pondérée.

       Quel avilissement de la race humaine… quel dégout pour la bienveillance de tous. Ah, j’en pleurs encore de leur indigence, de leur ineffable impécuniosité : ils ne m’inspirent que de la pitié… une mansuétude crasse et poisseuse…comme la face angoissante de l’être au prépuce turgescent… Mais bientôt, le vent du Nord souffla dans mes cheveux, sur la plaine de mes souvenirs, et la pitié laissa place à l’indifférence, comme le caillou hégélien tombant dans le torrent est converti en cercles concentriques… Je répondais à la question silencieuse, en bafouillant avec effarement  qu’ils me turlupinaient mélodieusement… Ils en étaient tout retournés, les deux gus, surtout l’autre…au prépuce turgescent…

     Ils s’en retournèrent à leurs discussions puériles d’un autre âge, dont l’intérêt consiste à se foutre de la gueule du monde en se fendant la poire avec frénésie. J’étais accablée, affligée, consternée, mais je savais que le monde le leur rendra ! Il fallait que j’avance, que j’aille de l’avant, que je quitte ces minables putréfiant…mais les salauds, ils me poursuivaient à travers vents du nord et marées ! Surtout le petit, avec son prépuce turgescent… J’en étai blanche… je courrai corps et âme… ils me rattrapaient ! Au secours ! A moi ! Mais là, devant les dieux et l’eternel, je devins vaillante ! Et je stoppai ma course nette… Ils en étaient stupéfaits, ils ne savaient plus quoi faire… j’en profitais pour leur en tourner une bien bonne ! Coup de poing dans le grand, qui s’affale lamentablement sur le petit, avant de s’écraser mutuellement sur le prépuce turgescent…

       Ils se convulsaient par terre de douleur… c’est ainsi que je connu le plus pur bonheur de ma vie ! Je m’en allai fièrement, laissant là ces deux crachats au visage de l’humanité, tâches nauséeuse et douteuse sur la moquette de la civilisation… Je m’en souviendrai comme du vent du nord, comme de l’enfant hégélien, comme des millénaires qui s’achèvent, comme un cri sur l’an mil, comme le souffle de l’histoire qui fait frémir mes mirettes andalouses, et qui me dit, là comme ça… Viens… On est damné… Viens…comme un prépuce turgescent ! …

Publié dans Journaux intimes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
bon bon bon...c'est qui ces garçons?<br /> <br /> Je viens de lire à l'instant que ton portrait figurait dans un ou deux articles de la rubrique "Journaux intimes"!<br /> <br /> Je te soupçonne d'être le grand brun. Parce que ta plume, a la folie et l'impatience du brun.<br /> <br /> Mais le petit blond sur la photo, son sourire en dit tellement long, que je me demande finalement si ce n'est pas toi. <br /> <br /> Il faut que je reflechisse.<br /> <br /> PM
Répondre
V
Ah ! Je viens de voir que ce texte avait été écrit à quatre mains (enfin qu'il avait deux auteurs). C'est peut-être pour ça, que c'est un peu surréaliste ?
Répondre
J
En effet, oui, à quatre mains....