Mes filles, Diamantine
Première brillance du soleil,
fragment d'émotion et de craintes
à la pudeur vermeille,
aux reflets d'absinthe
et de pâle clarté du Nord
aux grâces italiennes
à la teinte orangée-or
Ô femme goethéenne
Grande étoile ardente
aux parfums de tilleuls
de malice et bouillonnante
dans les linceuls
du soir où tu t'étends anxieuse
et en ressort ironique
en une étincelle délicieuse
indolente et mélancolique
Ô fille timide des soleils d'hiver
glaciale et effrontée
de façon cavalière
et de lucidité
vive parjure qui claque
quand complice et supérieure
elle a l'effet d'une bourrasque
sur les stries treillagées des cœurs
qu'elle exsude instinctivement
Souffle amer du vent, flot vociférant
Une main à la hanche
contemplant les montagnes
les yeux doux qui s'épanchent
dans un pétillement de champagne
et qui montent empourprés
dans les crépuscules oisifs
aux cimes mordorées
des glaciers éruptifs
Une femme au sens le plus profond et le plus vrai
Fleur d'amalgame
Limbe d'œillet
Voici une femme !