Les Carnets du dicateur, premiers préludes

Publié le par Lukaleo

 



31 de juillet

Alors que je m’ennuyai ferme aux côtés d’une tasse de thé brûlante depuis lesquelles s’élevaient de denses volutes havanes de fumée entrelacées aux éternelles émanations d’un cigare rutilant de léthargie, je somnolais sous les chaudes exhalaisons d’une femme lubrique. Caressant ses seins ardents, un jeune stagiaire ahanant vint m’annoncer qu’on venait de fusiller quatorze hommes pour complot contre l’idéologie, ou un truc dans ce genre. Occupé à dégager tant bien que mal ma braguette coincée dans une section de tissu provenant directement de ma chemise trop longue ; sous la nonchalance de ma nymphette qui m’enlaçait, je priais au néophyte d’aller souhaiter ses sincères condoléances aux familles des victimes, ce à quoi il rétorqua : « Ils sont tous morts ! » Enervé par ces points de détails, j’invitais le bougre à les rejoindre où à déguerpir d’ici, et plus vite que ça !

Désireuse de ma chair pourprée, elle dégrafait à présent ma chemise sur un rythme lancinant tandis que je ne parvenais toujours pas à débarrasser mon haut du zipper coincé. Approchant du dernier bouton, ma jeune salope remarquant le hic, tira d’un coup sec la chemisette et l’envoya promener quelque part dans l’ombre de la pièce. Quasiment dénudés, elle promenait sa lourde poitrine sur mon torse poilu lorsque le jeune stagiaire vint peupler le lieu de sa présence inopportune. « Quoi encore ?! » Il me précisa cette fois qu’on venait de gazer une cinquantaine d’homosexuels mais qu’il y avait deux survivants. » « Eh bien ? » répondis-je d’un ton pressant « Empresse toi de les saluer de ma part » rajoutais-je avec tact afin d’éviter une réponse inutile à ma précédente réplique. Il s’effaça.

N’interrompant rien malgré ces insupportables dérangements, ma bien-aimée avait pris de l’avance, repoussant mon pantalon vers ma chemise déchirée. Je m’empressais de la déloger de son petit jean. Succombant aux charmes de ma péninsule distendue, elle ne remarquait pas l’irruption de ce trou du cul de stagiaire qui apportait sans doute encore une bonne nouvelle. « Vingt-cinq ou vingt-six morts cette fois-ci ? » demandais-je agacé. « Trente trois ! » Je lui fis part de ma grande surprise lorsque l’insolant m’interrompit : « Désirez-vous un rapport plus complet ? » suite à mon refus j’élevais la voix et l’envoyait acheter des fraises pour l’occuper.

Ne m’étant pas aperçu de notre nudité totale, j’ignorais que mon dispositif avait pris une agréable destination. Enchaînant d’intenses et d’exquises impulsions équivoques, je développais non sans une certaine fierté, une jouissance chez ma partenaire excitée. « 553 ! » insufflait la voix connue et reconnue de ce salaud de stagiaire de retour. « Mais vous allez me lâcher le grappe nom de dieu ! » Sans même le temps d’un battement de paupière ou d’un balancement de couille, une gifle monumentale vint m’étourdir de sa force démesurée. « Ben qu’est-ce que j’ai dis ?! »

C’est pas une vie, j’vous dis !

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L
Premier texte que je lis ici... Que dire... J'aime le style d'écriture. L'histoire semble intéressante, en tout cas ce début donne envie de continuer, ce que je vais faire tout de suite, d'ailleurs! Mais je ne vois toujours pas qui peut se cacher derrière ce texte^^<br /> <br /> (c'est la troisième fois que j'envoie ce message, je risque de finir par perdre patience s'il ne part pas!!!!^^)
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